L’assurance dans le crédit rencontre, actuellement, un grand changement. Avec la concurrence qui se fait de plus en plus rude, les grands assureurs du monde entier se livrent dans une course effrénée pour garder leur clientèle, mais également pour attirer les clients potentiels. Cette dernière entraine alors une diminution des primes payées par les entreprises en termes de couverture de risque de crédit.
La concurrence sur le marché de l’assurance-crédit est de plus en plus rude
Les trois premiers acteurs de l’acteur de l’assurance-crédit (soit Euler Hermes, Atradius et Coface) se partagent, actuellement, 80 % des parts de marché au niveau de l’assurance-crédit pour entreprise sur le plan mondial. Le premier rang revient à Euler Hermes avec 36 % du marché mondial, derrière lui Atradius et ses 26.5 % de par et en troisième position Coface qui détient 18.5 %. Pour rappel, le marché total que ces tops 3 se partagent est aujourd’hui évalué à 6 milliards d’euros. Malgré ce marché bien fructueux et une activité de plus en plus en hausse, les récentes statistiques montrent une diminution importante au niveau du chiffre d’affaires. La raison ? La concurrence très rude dans laquelle se sont livrés les grands acteurs du marché de l’assurance-crédit. Ainsi, pour rester dans la course, ils se doivent de proposer, toujours, des offres et des prix très attractifs (du moins, plus attractifs que ceux qu’offrent les autres). Avec une conjoncture économique des plus avantageuses, mais également la baisse significative du nombre de sinistres depuis ces dernières années, la baisse du montant des primes ne s’est pas fait attendre. Afin de se démarquer de la concurrence, les différents acteurs de l’assurance-crédit se doivent d’investir dans les marchés de niche. Malheureusement, c’est un marché qui présente de très gros risques.
La place de la numérisation
Depuis la crise de 2008-2009, les grands assureurs ont pu atteindre un niveau de rentabilité conséquent. Pour Euler Hermes, il est de 12 %, contre 12 % pour Atradius et 6 % pour Coface. Mais cela n’est certainement pas suffisant pour faire relever le marché. En effet, de par la taille des entreprises défaillantes, le bilan de cette année peut passer au rouge. Afin de mieux affronter ce problème, les grands assureurs ont décidé d’accélérer au maximum l’évolution digitale. Selon ces derniers, cette décision pourrait relancer plus rapidement et efficacement la croissance future. L’intelligence artificielle et le Big Data sont donc des thèmes de plus en plus abordés par les grands assureurs lorsqu’il s’agit de moyen de développement.
Comment se démarquer ? En se diversifiant !
Les perspectives de croissance sont donc en passe de devenir profitables pour l’assurance-crédit. Toutefois, les grands assureurs ne doivent pas rester les bras croisés en attendant que tous les indicateurs passent au vert. Pour rester le plus compétitif possible, ils se doivent de proposer à la clientèle des produits qui répondent mieux à leurs besoins et leurs attentes. Le leader Euler Hermes s’est lancé, par exemple, un défi en proposant de nouveaux produit comme l’assurance fraude ou encore la caution. On retrouve également chez cet assureur le digital agency qui a pour but de repenser le métier tout en permettant de développer de nouveaux outils.